::Un petit coin de banquise::

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vendredi, 21 février 2014

Fournée de liens

Allez zou, en vrac, quelques liens qui me plaisent bien en ce moment...

- un court métrage de Pixar, super poétique : La Luna

- le blog de cuisine des GrouPiKat, recettes abordables par tous, pour tous, et rempli de bonne humeur

- "Le Centième Continent", le blog d'un copain traitant de JDR, avec pas mal de ressources, des récits de campagnes...

- "La grande Guiguette", le blog de Sebarch et Bliscocotte, qui se lancent dans l'aventure de la réhabilitation complète d'une ancienne bâtisse et nous font partager leur aventure, entre rêves, envies, concepts et réalité du terrain.

- vous l'avez sans doute déjà vue, mais cette vidéo d'animaux origami en mouchoirs en papier est magique.

- Art of Swords : de magnifiques portraits de bretteurs, toutes armes et époques confondues.

- "larpers of sweden" : un tumblr très régulièrement mis à jour, qui est une mine d'inspi et d'émerveillement pour les GNistes ^^

- le Flickr de Aleshurik : de splendides clichés à la lumière dorée des paysages russes.

A plus !

dimanche, 24 mars 2013

[Tuto] Loup garouuuu !

Je vous avais promis des news dans mon dernier billet... Les voilà ! Il me fallait attendre que ce costume apparaisse en jeu pour garder la surprise avant de vous le présenter. Puisque notre petit loup a joué sa scène hier soir, nous pouvons donc faire les présentations ! Nous sommes partis de ce tutoriel pour attaquer notre costume :



Mais une fois la structure faite, nous sommes passés en roue libre. Voici donc les différentes étapes.

Tout d'abord, le matériel :

  • du stérodur épais
  • du fil de fer rigide
  • un pistolet à colle
  • de la fausse fourrure (des chutes ça le fait bien)
  • de la pâte fimo (3 à 4 petits pains carrés, la couleur importe peu si on les peint, sinon prévoir noir/blanc/beige/rouge ou rose)
  • de la peinture (+ pinceaux, protections de plan de travail, palette)
  • des élastiques "de bureau"
  • de l'élastique large au mètre
  • de la bande plâtre (1 bande de 2m*10cm pour nous, c'était tout juste)
  • des ciseaux
  • un cutter avec de bonnes lames
  • de la super glue universelle
  • une paire de vieux gants noirs
  • du papier aluminium
  • une tenaille
  • de la vaseline ou du film étirable transparent
  • un marqueur
  • une craie
  • agrafeuse
  • un four
  • rouleau à pâtisserie
  • planche à découper
  • fil + aiguille
  • une grosse pression ou un scratch
  • une tondeuse à cheveux (facultatif)


La première étape (pas de photo publiable^^) consiste, comme dans la vidéo, à réaliser un masque en plâtre du futur porteur du costume. Nous avons donc plâtré la tronche de Dou pour obtenir un masque en deux parties : l'avant de la tête jusqu'au nez pour la partie supérieure puis la mâchoire inférieure.

Note : il est essentiel de se protéger sous le plâtre. Dans la vidéo ils proposaient de la vaseline (ou un truc approchant), nous on a simplement pris ce qu'on avait sous la main, à savoir du film transparent (pour la cuisine). On entoure donc la zone à plâtrer (ici d'abord tout le haut de la tête, puis idem pour le bas). Ne pas hésiter à renforcer les zones qui vont recevoir des tensions (les côtés essentiellement).

Le plâtre sèche assez vite, donc on peut démouler rapidement pour libérer le cobaye enroulé dans du film transparent, mais il faut laisser sécher encore un peu.


Pendant ce temps, on prépare la structure en fil de fer métallique : une boucle se terminant pas des anneaux pour la mâchoire supérieure, une boucle se finissant par des crochets pour la mâchoire inférieure, et un arceau pour les oreilles. Le fil électrique se manipule très bien à la main, et on coupe l'excédent à la tenaille pour ajuster tout ça à la forme du masque plâtre.


Pour pouvoir commencer à manipuler plus facilement le masque, on a réalisé le support élastique pour le tenir sur la tête : avec l'élastique large de couture, on fait un anneau autour de la tête du porteur, qu'on fixe avec des agrafes (bon en vrai on devrait le coudre, mais pour un gain de temps, les agrafes c'est top. Bon, pensez bien à mettre le côté "piquant" à l'extérieur, on ne sait jamais. Ensuite on agrafe une bande à ce cercle pour reprendre le dessus de la tête (comme dans la vidéo), et on colle tout ça à l'intérieur de la partie supérieure du masque au pistolet à colle (une mise en place "à blanc" avec marquage des repères de collage au marqueur aide bien pour avoir un ajustement nickel).


Ensuite, on attaque le stérodur pour sculpter les deux mâchoires et les deux oreilles au cutter (pas besoin d'être trop minutieux, tout sera recouvert après, ça sert juste de support : l'essentiel est que les volumes pleins/vides soient corrects, mais rien à faire si votre taille des creux au cutter est complètement "crantée").

Pour cette étape, on a tout fait au feeling, en prenant les cotes directement sur la structure de fil de fer et en faisant des allers et retours entre le cutter et le masque.





Astuce : pour que le stérodur se cale bien sur le fil de fer, on a fait une petite rainure à environ 5mm du bord pour y encastrer le fil et renforcer la solidité de tout ça.

Les élastiques de bureau (bon moi je n'en avais pas, j'ai pris des élastiques à cheveux) permettent de tenir tout ça en place pour avoir un aperçu du rendu.


Une fois qu'on est satisfait de la volumétrie générale, on rebranche le pistolet à colle et c'est parti pour le montage. Comme on fait tout à l'arrache, on a ajusté le positionnement des différents éléments directement sur le masque, en prenant une nouvelle fois des repères au marqueur. On colle donc le fil de fer au stérodur (attention, c'est chaud pour les doigts, mais aussi pour le stérodur, aussi faut-il y aller par petites touches sinon ça fond), puis les ensembles "mâchoires" et "oreilles"sur le "casque de plâtre. Allez-y franco sur la colle, faut que ça tienne bien, et tout sera caché. Evitez juste les parties "mobiles" avec les anneaux et crochets en latéral, si vous voulez pouvoir fair bouger la mâchoire inférieure de votre loup quand vous parlez.





Bon, ça commence à ressembler à quelque chose, de loin.


L'étape suivante, c'est la pâte fimo : comme le stérodur, c'est génial pour donner du volume, mais c'est merdique pour y faire des finitions, on va "sculpter" toutes les parties apparentes sans poil en pâte fimo (ça se trouve en foire fouille, magasins de loisirs créatifs etc...). On ramollit la pâte en la chauffant entre ses mains puis on l'abaisse au rouleau à pâtisserie pour obtenir une surface plane d'environ 1 ou 2 mm d'épaisseur (pas moins sinon ça casse à la cuisson). Ensuite, on modèle ça pour prendre la forme de l'intérieur des oreilles, et de l'intérieur de la bouche (qu'importe la couleur, on va le peindre ensuite). On déborde bien sur les bords du stérodur en anticipant l'endroit où on fera plus tard la jonction avec la fourrure.

Le prob de la pâte fimo, c'est que tant que ce n'est pas cuit, ça reste mou. Et donc pour réussir à la cuire avec la bonne forme, j'étais un peu embêtée... Ca ne "tenait pas" en forme d'oreille si je le sortais du stérodur... Du coup, j'ai pris du papier alu et ai modelé un "support" le plus approchant possible de la géométrie du stérodur (intérieure s'entend, je veux juste que ma pâte fimo ait une forme approchant le final).




Une fois que c'est prêt, hop, au four (préchauffé) à 110°C pendant 30mn.


Pendant que ça cuit, on sculpte le reste : la truffe (on peut s'aider d'un cure dent pour les détails), la langue, mais aussi les dents. Pour les dents, on a pris de la pâte fimo blanche et fabriqué de la rose pour les gencives en mélangeant de la blanche et de la rouge, dans le but de ne pas avoir à peindre cet élément par la suite : c'est minutieux si on ne veut pas baver, alors on va s'économiser cette peine (oui car évidemment on était un peu court pour la réalisation du costume, sinon c'est pas drôle). Donc les bonnes couleurs pour les dents + gencives, le reste on a peint.







Astuce : pour les parties qu doivent s'encastrer dans le stérodur, je vous conseille de les coller (toujours au pistolet à colle) disrectement sur le masque car tant que la pâte fimo est encore chaude, elle garde une légère souplesse, qui permet d'ajuster en "forçant" à la colle la mise en place dans le stérodur (parce que fatalement, nos petits moules-supports en papier alu, ils n'ont pas exactement la même volumétrie que le masque final). Il est toujours temps de peindre après.


Une fois tout ça monté, ça commence à être un peu plus effrayant :



(oui, bon OK, avec mon gabarit de crevette, on repassera pour le côté effrayant).


Avant d'attaquer la suite, on a ajusté la "tension" du masque en rajoutant des élastiques de couture pour relier la mâchoire inférieure à la supérieure (collage au pistolet à colle), ce qui permet d'avoir plus de répondant au mouvement.


Vient ensuite le moment de poser la fourrure. Là on ne savait pas trop par où commencer, mais on a improvisé, comme d'hab. Du coup on a commencé par les oreilles (découpe "sur le vif" en prenant ses marques direct sur le masque, collage au pistolet à colle par petites bandes puis découpe de l'excédent au cutter, délicatement). Puis on a pris une chute de fourrure un peu large (attention au sens du poil) qu'on a mis en place pour couvrir le haut du masque (du départ du museau jusqu'à l'arrière de la tête, grosso modo). Pour l'ajuster proprement, on a dessiné à la craie sur l'envers du tissu la forme des oreilles qu'on a percées afin de mettre la fourrure à plat sur le crâne. Ensuite "pistolet à colle mon ami", en partant de l'axe de la tête (un trait de colle entre les deux yeux, du museau au front) puis en descendant le long des joues. On découpe ce qui pend aux ciseaux, et on ajuste les "joues" en tirant le tissu vers l'arrière en faisant un pli le plus esthétique possible. C'est très empirique, je vous l'accorde volontiers. On fixe les plis du tissu à l'agrafeuse (oui, toujours parce qu'on est des feignants, il serait mieux de mettre un point de couture pour la solidité).


On réitère l'opération "découpe sur le vif"/collage pour les deux mâchoires (nous on a fait le raccord sous le museau pour la supérieure, afin de virer l'excédent de tissu à un endroit qui ne se verrait pas).

Note : Attention à toutes ces étapes, le pistolet à colle, c'est vraiment chaud, et on s'en met plus d'une fois sur le doigts. Lorsque vous collez sur le stérodur, préférez mettre la colle sur le tissu plutôt que le stérodur : le temps d'appliquer la fourrure sur le support, elle aura très légèrement refroidi, ce qui fait moins fondre votre stérodur.


On avait oublié de coller la langue et on profite de notre pistolet à colle chaud pour le faire.





On arrive enfin aux finitions : on coud la pression à l'arrière sur les pans de tissu qui flottent pour refermer ça proprement tout en permettant au porteur du costume de s'équiper facilement, et on dégaine la tondeuse à cheveux : on tond les mâchoires pour obtenir un poil un peu plus ras et, surtout, le contour des yeux et l'intérieur du masque, pour que notre garou voie correctement et soit un peu plus confortable.


Pour compléter le costume, on a bricolé vite fait des pattes. Maintenant que vous êtes rodés, c'est de la rigolade, alors je la fais rapide : on prend ses vieux gants noirs. On colle sur le dessus une bande de fausse fourrure dans laquelle on a découpé les 4 doigts (cette fois j'ai opté pour la super glue plutôt que le pistolet à colle, j'avais peur que celui-ci ne rigidifie trop l'ensemble) et on ajoute une bande sur le dessus du pouce.

On prend de la pâte fimo beige ou blanche (il ne nous restait que du beige) et on sculpte dix griffounettes (pas trop acérées tant pour la sécurité que pour éviter la casse à la cuisson... de toutes façons, ce n'est pas évident d'avoir des angles vifs avec la pâte fimo) en prévoyant une sorte de "bourrelet" à l'extrémité des doigts. Hop, au four, 110°C/30mn.




On perce très légèrement le bout des doigts (du gant) au cutter (genre 4/5mm de large) puis on passe les griffes en fimo par l'intérieur des du gant. On force pour sortir les griffes, et le "bourrelet" se charge de les bloquer en fond de doigt. Pas besoin de colle, ça tient tout seul.


Et hop, voilà, en deux temps trois mouvements, de belles papattes de loup garou.




Portez le tout avec des fringues déchirées ou une bonne veste militaire et un jean usé, ça fait son petit effet ^^




Coût total du costume : à vue de nez moins de 15 euros (on a pas mal de chutes et matos à la maison) - 7 euros de pâte fimo, 4euros50 de bande plâtre, le reste c'est tout de la récup.


Temps total : Une soirée à 2 (pour tous les ajustements "sur la bête", et la manipulation du masque pour le collage, 4 mains ne sont pas de trop) et une soirée seule pour les finitions et les pattes.


Au final, on s'est bien amusés, on a appris plein de techniques, pour un coût très correct et un temps passé tout aussi raisonnable. Faisez des GNs, ça vous donne l'occasion d'apprendre plein de choses !

vendredi, 22 février 2013

[WIP] Gantelet cuir

Cela fait un moment que j'hésite à me jeter à l'eau pour tenter de bidouiller du cuir. Je trouve ce matériau fantastique, mais je n'ai jamais osé me lancer, de peur de "mal faire". Au final, j'ai acheté des coupons de cuir aux puces pour me forcer à me jeter à l'eau. Et donc voilà un premier projet sur les rails ! Reste à espérer que j'ai bien acheté du cuir à tannage végétal (et pas au chrome) sans quoi je vais avoir du mal à le mouler ou le faire durcir... Mais bon, sur le coup je ne connaissais pas la différence... Il sera toujours temps d'en acheter un autre morceau qui convienne ^^

En attendant, j'ai commencé le projet en essayant, pour une fois, de ne pas brûler les étapes pour faire ça proprement. Donc, première étape, le concept. Histoire de commencer facile (ahah) j'avais envie d'un gantelet de cuir. Articulé et tout, parce que c'est trop classe. On avait déjà fait des tests avec du lino et des rivets, ce n'était pas si difficile alors hop, c'est parti. En option, je me donne la possibilité de mettre des "plaques" ou éléments amovibles sur le gantelet pour pouvoir l'utiliser dans différents types de GN (médiéval pur, fantasy, steampunk etc...) en personnalisant ces pièces au coup par coup, mais en gardant une base unique pour ne pas refaire 15 gantelets différents.

Deuxième étape, le patronage, histoire d'éviter de gâcher trop de cuir. J'en suis là pour le moment. Avec du carton fin (boites de mouchoirs, boites alimentaires type farine, purée, desserts etc...), je découpe les pièces une à une en les posant directement sur mon avant bras et ma main, ce qui permet de les ajuster au poil, et de faire des corrections si en avançant on se rend compte que la pièce est trop courte ou trop longue à certains endroits : facile de redécouper ou de refaire une pièce similaire corrigée en utilisant la première comme patron. Au moins, ça ne coûte pas cher, et ça débuggue l'ouvrage. Avec une bonne boite d'attaches parisiennes, on relie les pièces au fur et à mesure, ça permet de simuler les futurs rivets, et de vérifier que les articulations fonctionnent correctement.

Voilà où j'en suis pour le moment :

L'étape de patronage n'est pas encore terminée car je veux compléter encore toute la "déco" de plaques supplémentaires sur le dessus, mais en tous cas, la structure de base, fonctionnelle, est là. La suite quand j'aurai avancé (et surtout racheté des attaches parisiennes, là je suis en panne technique) !

jeudi, 24 janvier 2013

[Making of] Teaser GN Trône de fer

Dans le billet précédent, je vous montrais le teaser réalisé pour l'association Au Chaudron Penché...

Et puis je me suis dit que ça pouvait être intéressant d'expliquer le processus ayant permis sa réalisation, car moi-même, je ne savais pas vraiment par quel bout commencer au départ.

Tout a commencé par une demande de coup de main, si ça me bottait, pour réaliser un teaser vidéo pour le prochain GN de l'asso. Évidemment, challenge, j'ai accepté immédiatement. Le cahier des charges était simple : mettre en lumière sur une carte plusieurs lieux de batailles et amener vers les Eyriés, puis mettre un aperçu du lieu réel du jeu, avec enfin quelques infos pratiques, le tout pour faire monter l'ambiance et donner envie aux joueurs de s'inscrire en ayant goûté au contexte. Ah, et, tant que faire se peut, des sources dont nous disposons des droits (souvent dans le milieu de la vidéo amateur ou, plus généralement du GN, on utilise un peu ce qu'on trouve sur le net, mais bien évidemment, sans aucun but lucratif !).

Du coup, on a fait mûrir un peu tout ça avec la team conception. Depuis le début, je me disais qu'une carte, ce serait sympa, mais un peu simpliste. J'avais envie d'essayer plus grand. Et puis aussi de faire un clin d'oeil aux fans de la série en reprenant l'idée de la carte 3D survolée par une caméra utilisée dans le superbe générique de HBO... On en est rapidement venus à définir un storyboard (qui a un peu évolué au fur et à mesure des avancées du teaser, d'autant que du côté des orgas, ils travaillaient aussi en parallèle sur leur jeu et que des modifications ont du être apportées en conséquence en cours de route).

Le principe étant posé, il m'a fallu me frotter aux contraintes techniques. Parce que c'est bien beau de vouloir faire comme les grands, mais après, petit scarabée, il faut se donner les moyens d'y ressembler au moins un peu. Le plus simple pour moi était d'utiliser des outils que je connaissais. Merci l'école d'archi d'avoir proposé un cursus si varié, ça m'a permis d'avoir les bases dans une paire de logiciels qui m'ont bien aidée. J'ai beaucoup regardé la vidéo présentant tous les châteaux du générique mise en ligne par la team ayant réalisé la 3D pour voir un peu comment ils avaient fait tout ça, et pour en dégager une méthode de travail.

Il fallait donc dans un premier temps modéliser la carte de Westeros. J'ai trouvé cette carte très détaillée et surtout en bonne qualité et propre à utiliser comme base. Hop, en fond de plan, et on passe dans archicad pour faire un tracé vectoriel de la carte (il suffit de repasser par dessus le fond de carte, en redessinant les côtes, rivières, reliefs...). Sans doute de nombreux autres logiciels sont-ils utilisables pour cette étape, à commencer par Illustrator, mais j'ai préféré utiliser mon outil de travail de tous les jours, sur lequel je suis bien plus à l'aise. Cette étape est facile bien qu'un peu fastidieuse, je dois bien l'admettre.

J'ai simplifié certains endroits de la carte, complexifié d'autres en ajoutant des courbes de niveaux (en ayant en tête que ces éléments serviront à "extruder" les reliefs plus tard) et posé des couleurs simples pour me repérer (beige le niveau juste au dessus de la mer, orange le niveau supérieur, puis marron clair etc...).

Une fois cette étape terminée, un export en dwg et on change de logiciel ! Évidemment, il est possible de tout faire sur archicad, ou tout sur un modeler digne de ce nom (3DSmax et compagnie), mais, ne maitrisant pas suffisamment ces logiciels, je suis une fois de plus allée au plus simple : utiliser des plate-formes que je maîtrise correctement pour ne pas avoir à tâtonner constamment. 

Pour le coup, passage donc sur Sketchup pour passer cette carte vectorielle 2D en 3D. C'est là qu'on est content d'avoir bien anticipé ses courbes de niveau car au final, je n'ai dû en rajouter que quelques unes pour ajuster les reliefs. Le principe est simple : on prend les surfaces une à une puis on les "tire" pour les extruder de la bonne altimétrie par rapport à leurs voisines. Encore une fois c'est un peu fastidieux, mais le paysage prend forme, et ça, c'est gratifiant.

Ensuite, c'est l'heure d'ajouter les détails : les arbres, les villes, la mer, les noms... Les arbres sont schématisés comme dans le générique original avec un cylindre surmonté d'un cône (sapin basique quoi), et dupliqués des tas de fois (presque 3000 arbres sur le modèle ^^). J'ai choisi de symboliser les villes par un château (modèle pioché dans la bibliothèque sketchup libre de droits ici - non, je n'avais pas le temps de modéliser un château complet moi-même^^), avec 3 tailles de symboles en fonction de l'importance de la ville (village/ville/ville majeure), et ai indiqué leurs noms en lettres extrudées posées sur le relief. Du coup, je suis super forte en géographie de Westeros maintenant.

Pour le château des Eyriés, qui tient une place centrale dans le teaser (vous aurez compris que c'est le lieu du GN), je me suis dit qu'il serait intéressant de mettre mieux qu'une énième fois le même symbole de château. Je voulais un château très aérien, très élancé, proche de l'idée que je m'en faisais dans les livres, mais le lieu de jeu réel étant un peu plus "trapu", la transition entre la 3D idéalisée et la vraie photo du site aurait été étrange. Du coup, j'ai coupé la poire en deux et retravaillé un château à partir d'un bon vieux modèle médiéval et d'un modèle perché sur des reliefs avec quelques tours élancées. En mixant les deux, j'ai pu reproduire un volume à mi chemin entre le réel et la description des livres. Détail, mais j'ai reproduit la porte du vrai fort flanqué d'une tour après le pont d'accès. Personne ne le remarquera, mais moi ça m'a fait plaisir ^^

Il fallait une bataille navale, alors cette fois, c'est ce modèle qui a servi (ce billet me permet de citer les sources, tant qu'à faire).

Ici aussi, j'ai appliqué des couleurs basiques. Le but n'était plus de me repérer (le relief étant extrudé, il n'y en avait plus besoin), mais c'était pour anticiper le texturage, je vais vous expliquer après. 

Bonus du making of : une vue de la partie nord qui a été également modélisée mais qui est à peine visible de loin au tout début du survol. Sisi, j'ai fait le mur et au delà ^^

Vous remarquerez par contre qu'à ce niveau, pas d'arbres dans les zones de forêt... Etant donné qu'on ne les verrait jamais à l'écran, je les ai passés à la trappe pour alléger le modèle et gagner un peu de temps.

Une fois la modélisation terminée, il faut passer à l'étape texturage et mise en mouvement. Une fois de plus, un logiciel complet comme 3DSMax serait sans nul doute bien plus performant. Mais de là à apprendre 3DS toute seule en quelques semaines, il ne faut pas rêver. Direction donc Artlantis, un logiciel de texturage et rendu qu'on utilise en archi (encore). J'avais utilisé ce logiciel pour mon diplôme et j'ai donc dérouillé mes vieilles notions pour retravailler ma modélisation.

Le principe est simple : chaque couleur appliquée aux faces dans Sketchup va être remplacée par une texture qui peut être réglée (couleur/matière/réflexion etc...) dans Artlantis. Et ces réglages s'appliquent directement à toutes les faces de la même couleur, ce qui est bien pratique (hormis les bugs d'affichage difficile à reprendre, même un à un à la main, d'où quelques zones sombres sur les tranches des courbes de niveau, je n'ai pas réussi à les corriger, malgré mes efforts). Une fois les textures posées, on fait un premier réglage des éclairages, puis vient l'heure de poser des caméras pour régler le "survol". C'est là que je me rends compte que soit je ne maîtrise pas à fond le logiciel (c'est bien possible), soit il n'est pas très adapté pour réaliser un parcours propre et précis. Sans doute y a-t-il un peu des deux, car après des heures à caler les mouvements de caméras, il reste certains passages qui ne me satisfont pas, mais bon, il faudra bien faire avec.

Il est temps de faire un premier aperçu pour visualiser le rendu. Je fais donc un premier export en qualité moyenne voire médiocre pour avoir une première impression.

Le calcul dure bien évidemment plusieurs heures, mais ça permet de régler plus finement les lumières, la vitesse de course de la caméra, certaines trajectoires... Tous ces paramètres sont recorrigés et zou, c'est parti pour l'export définitif en qualité max. Un bug plus tard (oui oui, quand on remodifie les trajectoires de caméras, on découvre certains bugs d'affichages qui ne se voyaient pas à la prévisualisation simplifiée du logiciel) et 50h de rendu perdues, je relance le calcul pour la version définitive qui prendra près de 80h. Je vous garantis qu'on pouvait chauffer le bureau avec la chaleur dégagée par l'ordi en non stop^^

Enfin la grosse séquence est prête. Il est donc temps de passer au montage à proprement parler du teaser. Avec Totoshop, je prépare les écrans de titres fixes, et zou, on met tout ça bout à bout sur la musique composée spécialement par Floyd. Deux petites séquences vidéos récupérées sur Youtube complètent les ressources visuelles, et Première permet de mettre tout ça ensemble avec des transitions toutes simples (des fondus, basiquement).

Là, ça commence vraiment à ressembler au produit fini. On rajoute quelques réglages de saturation pour harmoniser un peu les médias, et voilà arrivée l'heure fatidique de la post-production. C'est là où on rigole, car je n'ai encore jamais utilisé After Effects, mais j'ai promis de faire un effet de flammes dans le teaser (avant de m'engager, j'avais tout de même regardé plusieurs tutoriels, et ça me paraissait faisable). Même pas peur donc, je m’attèle à la post prod. Je suis pas à pas les étapes de mon super tuto de la mort, et tout marche à merveille. Je crée la flamme et son effet de toutes pièces, je la pose sur la vidéo, je colle son trajet à celui de mon petit château qui passe à l'écran image par image... Je trouve ça plutôt logique et assez intuitif et suis assez contente de trouver rapidement mes marques sur ce logiciel inconnu. Et c'est là que je me rends compte que j'avais zappé un paramètre majeur : mon super tuto de flammes se déroulait sur un plan fixe. Moi, mes flammes, je dois les coller sur un survol continu. C'est à dire que "l'image bouge", le point d'ancrage de ma flamme "bouge" à l'écran pour en sortir. Damned. Du coup, la jolie trainée de flammes attendue ne suit pas du tout le chemin que je voudrais lui faire suivre. Et j'ai beau bidouiller les réglages, impossible de trouver comment faire.

OK, plan B. Plus de trainées de flammes, on va se contenter de flammes "fixes" sur les châteaux. Là, c'est plus simple. Hormis le fait que mon ordi rame à mort pour placer les différentes sources de flammes sur les diverses villes qui apparaissent à l'écran, ça se passe relativement bien. 

Il reste que l'effet "flammes" est bien trop rapide à mon goût, mais, pour le coup, même en posant la question sur des forums spécialisés, aucune solution "miracle" n'a été soumise. Après des heures de tâtonnement, je jette l'éponge et me dis que je me contenterai de ça.

Me voilà donc avec un visuel terminé. Curieusement, le son est passé à la trappe en arrivant sur after effects (je pensais que le media "avi" garderait ses propriétés mais visiblement non, ou alors j'ai oublié de cocher une case), et je refais donc un passage par première pour remettre la bande son, et zou, dernier export ! Le fichier final fait tout de même plus de 2Go pour 2mn de vidéo ^^'

Ne reste plus qu'à l'uploader sur youtube et, enfin, le teaser est TERMINE. Au final, je dirais qu'il a fallu entre 80 et 100h de boulot pour ces deux minutes de vidéo (j'avoue ne pas avoir mis de pointeuse quand je bossais dessus les soirs), et environ 140h d'export/calcul/mise en ligne. Après, je maîtrisais mal la moitié des logiciels utilisés (ce qui fait perdre beaucoup de temps), et il reste des points dont je ne suis pas satisfaite, mais, au global, je suis très contente de cette expérience. Le rendu me satisfait même s'il est largement perfectible, mais je ferai mieux au prochain. Au moins, je me suis fixé un objectif - un peu ambitieux au départ - et je l'ai atteint, en apprenant plein de choses au passage. Une bonne expérience donc, pour faire un peu de skill up et être plus performante pour le prochain. Bon alors, on s'attaque à quoi ?

mercredi, 9 janvier 2013

Vous aimeriez "vivre" le Trône de Fer ?

Alors profitez-en pour découvrir le monde fantastique du Grandeur Nature : l'association Au Chaudron Penché organise pour l'automne un GN dans le remarquable univers de GRR Martin. Ca promet du bon ! Pour vous donner envie, voilà le teaser, pour lequel j'ai été chargée de la partie 3D/animation/montage (pis effets spéciaux mais on va le dire vite, ils ne me conviennent qu'à moitié) :




jeudi, 31 mai 2012

Contre toute attente...

Crédits : L'attrape-rêve du GN Salem a été réalisé par un ami et la photo par le talentueux Joram !

mardi, 6 septembre 2011

Teasing !

Hophop, je peux enfin vous montrer un peu de production ! Nous avons publié hier la bande annonce de notre GN (voir l'article "le GN kézaco ?"), alors j'ai maintenant le droit de vous montrer ce sur quoi j'ai passé pas mal de temps, avec les conseils avisés des autres membres de la team. J'espère que ça vous plaira, même si le GN n'est pas forcément un loisir que vous connaissez...

vendredi, 29 juillet 2011

Power team cuisiiine !

Non parce que quand même, je culpabilise un peu de n'avoir pas posté le moindre gribouillage depuis Janvier. Sisi. Alors du coup, pour me remettre vaguement dedans, un ptit crobz pondu vite fait au taf avant de partir en formation pour vous dire que je file ce WE faire la cuisine en GN pour une soixantaine de personnes. Grande première pour moi, on va voir si tout le monde survit ^_^

cuistot.jpg

A bientôt !

vendredi, 22 juillet 2011

Le "GN", kézaco ?

Il est vrai que j'utilise de plus en plus ce terme, et que vous avez dû vous rendre compte que ces deux mystérieuses lettres sont pour moi source d'inspiration mais aussi un peu consommatrices de temps... Mais enfin, le GN, qu'est-ce que c'est ? Encore un truc louche de rôliste ? Eh bien, en partie. Mais pas que.

Commençons par le commencement, car je pense que les courageux qui passent encore ici sont loin d'être tous initiés (et ce n'est pas une insulte <3).
"GN" signifie "Grandeur Nature". Abréviation bien pratique pour "jeu de rôles grandeur nature". Il n'empêche qu'il serait réducteur de cantonner le GN à une simple facette du JdR : certes il reprend le principe de l'incarnation d'un rôle qui n'est pas le sien "dans la vraie vie", mais emprunte aussi au théâtre, à l'improvisation, au spectacle... Et le mélange de tout cela crée bien plus encore.

Le principe : un ou des gentils zorgas décident de mettre leurs idées en commun et d'organiser un GN. C'est un travail de longue haleine, mais, au bout du compte, leur but est de vendre un peu de rêve à leurs joueurs. Ils se mettent donc en quête d'un lieu qui servira à accueillir le fruit de leur imagination, rédigent des intrigues, un contexte, des personnages... Comme au théâtre ou au cinéma. Ils définissent toute une trame (voire un univers) qui cadre le jeu jusqu'au jour du GN : le contexte politique, les intrigues qui ont mené jusqu'au moment où tous les joueurs se retrouveront physiquement, etc... Entre temps, ils préparent des accessoires, des costumes (encore une fois comme au théâtre ou au cinéma), et prévoient la logistique (la restauration, l'hébergement, l'équipe d'aides orgas, ou PNJs (personnages non joueurs, comme en JdR) qui endosseront au fil du jeu tous les costumes/rôles nécessaires à faire vivre le rêve).

Les joueurs, de leur côté, s'inscrivent aux GNs qui leur paraissent intéressants (parfois plus d'un an à l'avance !) et donnent le plus souvent des indications sur ce qu'ils ont envie de jouer ou sont capables de jouer, et, lorsqu'ils reçoivent des infos sur leur personnage (celui qu'ils vont incarner pendant la durée du jeu, qui peut aller de quelques heures à plusieurs jours, la moyenne étant à un WE) préparent leur(s) costume(s), dont la réalisation leur incombe le plus souvent (quelques très rares GNs fournissent les costumes, mais il y a tellement de choses à faire et de frais côté orgas que 99% des GNs demandent aux joueurs de prévoir leur costume... sans compter le plaisir de composer sa tenue, de trouver l'accessoire parfait, d'avoir l'allure qui colle au rôle, de trouver le détail qui tue), et préparent leur rôle : il faut prendre connaissance de sa fiche de personnage, qui nous indique l'histoire, le caractère, les traits physiques particuliers, les compétences spéciales et les objectifs du personnage que l'on va incarner. Suivant les jeux, cette fiche peut tenir en deux pages, ou être à la discrétion du joueur lui-même (avec relecture et adaptations orgas) ou atteindre les 15 ou 20 feuillets très détaillés ! Tout dépend du type de jeu auquel on s'est inscrit, et du rôle qu'on se voit confier. Il n'est parfois pas simple de se couler dans la peau d'un personnage complexe, ou de s’imprégner d'un contexte historique pointu, mais le jeu en vaut toujours la chandelle : plus on maîtrise l'univers de jeu et est à l'aise avec son personnage, plus le jeu est fluide et agréable, et plus on se laisse facilement emporter par les émotions de son personnage !

Le jeu en lui-même, comment ça se passe ?
Les jours ont passé très (trop) vite, vous en êtes encore à peaufiner votre costume et lire les dernières aides de jeu que vous avez imprimées en fraude au boulot pour savoir comment utiliser les règles de magie et, déjà, on arrive au jour du GN ! Il est l'heure de faire sa valise avec tout son barda et de se rendre sur le lieu de jeu. Une plage horaire est donnée aux joueurs pour arriver sur le site. Voiture, train, tous les moyens sont bons pour s'y rendre (même l'avion) car parfois, on choisit de s'inscrire à des GNs à l'autre bout de la France, voire à l'étranger, parce qu'ils ont une super réputation ou que l'asso qui les organise est gage de qualité assurée.
Le site en lui-même peut être extrêmement variable, en fonction du type de jeu auquel on s'est inscrit : simple champ avec ou sans point d'eau, appartement prêté pour une murder, manoir XIXe siècle, véritable château médiéval, fort militaire, château renaissance (quasi palais parfois !), école... tout dépend de l'univers qu'on rejoint et de ce qu'ont loué les orgas.
Une fois sur place, on installe ses affaires (son campement parfois, sa chambre le plus souvent, et on enfile son costume. Après un brief (cadre de jeu, limites à ne pas franchir, règles de sécurité, consignes diverses et variées), le jeu peut enfin commencer.
Vous "n'existez" alors plus : vous "êtes" votre personnage, pleinement et entièrement, jusqu'à la fin du GN.
Il y a peu de situations "hors jeu" : parfois la nuit est considérée HJ, mais parfois non, certaines situations sont "symbolisées" par des actions HJ (comme certaines actions de combat, le crochetage de serrure...) et en cas de souci de sécurité, bien évidemment, fini de jouer. Le reste du temps, vous "êtes" votre personnage : vous êtes habillé comme lui, vous parlez comme lui, vous vous comportez comme lui (en sachant que ça reste un jeu hein ^^). Ses objectifs et manigances deviennent les vôtres, ses amis indéfectibles sont à vos côtés, et ses ennemis deviennent des cibles à toucher, que ce soit par la ruse, la force ou l'intimidation.
Et ce qui est formidable, c'est que tout le monde fait pareil ! Les interactions sociales deviennent alors la clé pour avancer dans les intrigues, et échanger avec les autres personnages vous permet d'enquêter, de comprendre ce qui se passe, de sauver le monde ! Vous allez réellement fouiller dans la vieille bibliothèque, vous vous aventurez vraiment dans un souterrain à la lueur de votre bougie, vous vous cachez vraiment dans la forêt pour échapper aux gardes qui vous traquent !
Vous êtes le héros de votre propre histoire, que vous vivez "réellement", à quelques subterfuges près, et il en est de même pour tous les joueurs présents ! Pendant ce temps, la "timeline" générale du jeu se déroule aussi : la situation pré-établie par les organisateurs évolue : certains évènements sont prévus (enterrement de papy, couronnement du roi, attaque des gobelins etc...) mais d'autres se greffent là dessus en fonction des actions des joueurs. Toutes vos actions dans le jeu peuvent avoir un impact sur la trame prévue. Vous avez la possibilité d'influer sur le destin du jeu : le challenge pour les organisateurs est de réussir à maintenir l'ambiance et la tension tout au long du jeu bien qu'ils ne maîtrisent pas du tout les actions que vont faire les joueurs !

Il existe autant de types de jeux que d'associations de GN, voire d'équipes d'organisateurs : certains préfèreront mettre en avant l'action et l'adrénaline, d'autres les intrigues de coeur, d'autres encore les magouilles politiques ou l'ambiance la plus immersive possible. Charge aux orgas d'annoncer correctement leur GN pour savoir dans quelle catégorie ils se positionnent pour que les joueurs qui s'y inscrivent ne le fassent pas par erreur et qu'ils y trouvent ceux qu'ils cherchent (un fan d'action à l'épée médiévale (en latex... sécurité !) risque d'être un peu perdu dans les intrigues de fesses victoriennes, se dénouant autour d'une tasse de thé grâce à une langue acérée, et inversement, un aficionado du jeu politique risque d'être un peu perdu dans une bataille rangée viking s'il n'a pas été prévenu avant de s'inscrire).

Le point commun de tous ces jeux est l'incarnation d'un rôle, au milieu d'autres joueurs dans le même cas, et dans un un site adapté à l'occasion, autour d'une trame et d'évènements prévus par les orgas/scénaristes. Ensuite, c'est à chaque joueur de savoir ce qu'il recherche. Et quand on sait cibler ses attentes, on n'est jamais déçu (pour ainsi dire).

La fin de jeu peut se dérouler de plusieurs manières. Soit sur une scène un peu théâtralisée prévue par les orgas, soit à une heure définie (à midi le dimanche, le convoi repartira, quoi qu'il arrive...), soit de manière un peu plus brusque, par une annonce HJ des orgas. On sort alors de son rôle, on rit, on pleure, on se congratule, on essaye d'émerger du rêve éveillé qu'on a fait pendant deux jours, on raconte ses exploits (vu que chacun est le héros de sa propre histoire, personne ne peut suivre tout ce qui se passe, pas même les orgas, ce qui est parfois frustrant après des mois de préparation d'intrigue ^^). On se remercie les uns les autres, on fait une hola aux orgas et on songe déjà à se revoir, à organiser une bouffe, à rejouer ensemble sur un prochain GN voire, à jouer la suite. Souvent, il y a un petit debrief qui permet de comprendre l'intrigue de fond (tous les joueurs ne s'y seront pas intéressés), on explique ce qui s'est passé, ce qui a été raté, ou brillamment réussi... Au final, il n'y a pas de gagnant ou de perdant : on vient vivre une tranche de vie. Parfois, il faut sauver le monde, mais si on échoue, tant pis.
Dans tous les cas, on aura gagné de chouettes moment de roleplay, parfois de l'émotion intense et pure (je vous assure avoir senti mon coeur battre la chamade lors de l'aval de futur beau papa pour mon mariage avec mon amour éternel mais interdit, avoir eu une sacrée frousse lorsque tel monstre est sorti des ténèbres, avoir sincèrement ri à des blagues tout à fait "en jeu", avoir ressenti la tension d'échanges de haut vol entre politiciens victoriens ou la moindre bévue verbale signifie honneur bafoué...).
Un peu remis de ses émotions, on retire le costume (à regret, souvent), on range son barda, et retour à la maison. Là, suivant l'intensité du GN, on s'expose ou non à un dur retour à la réalité. Un GN sympa mais sans plus vous aura fait passer un bon WE, au pire avec des copains, et vous reprendrez le boulot lundi fatigué (on dort peu en GN) mais content. Un GN ultra immersif et fort en émotions et/ou en belles rencontres ("en jeu" comme "HJ" le plus souvent) va vous refiler un foutu GN blues qui va parfois mettre plusieurs semaines à vous quitter. C'est un truc de dingue. Ca paraît idiot dit comme ça, mais on n'a vraiment pas envie que la magie s'arrête, et reprendre son quotidien est parfois difficile. Heureusement qu'il y a internet, les forums pour en reparler, facebook pour y tchatcher avec la kyrielle de nouveaux copains, et les bouffes entre "anciens", et les WE retrouvailles, et les GNs suivant et... bref, il n'y a plus qu'à recommencer. Pirates, victorien, Star Wars, Potter, Post apo, médiéval, fantasy, historique ? Il n'y plus qu'à choisir sa prochaine destination...


Quelques liens utiles :

> La FédéGN, fédération nationale qui s'efforce de regrouper un maximum d'infos sur le GN et les associations qui le pratiquent. Très utile : le calendrier qui annonce les jeux à venir (même s'il n'est pas vraiment exhaustif, plein d'assos restant indépendantes ou récalcitrantes).
> GN de l'Est : regroupement des assos de l'Est de la France (qui ne sont pas sur FédéGN la plupart du temps).
-> Quelques sites de grosses assos de GN que je connais (ça vous permet d'aller flâner sur les galeries, pour les curieux) : ROLE, RAJR, Clepsydre... Il y en a beaucoup d'autres, et beaucoup de plus petites, mais ça donne déjà un aperçu.
-> le blog ElectroGN, qui commente les GNs passés, tease sur ceux à venir, débat sur la théorie du GN, le tout dans la bonne humeur.
-> quelques exemples de boutiques qui vendent du matos de GN (armes spécifiques, costumes)... Encore une fois, loin d'être exhaustif, mais bon : Le chant des louves, Karfax, l'atelier du GN, LRP Store, Gentleman's emporium... Vous trouverez une paire de liens sur mon delicious.

Voilà, j'espère qu'avec tout ça j'aurai aidé les icelanders néophytes et, qui sait, peut-être donné envie à certains de se lancer. Dans tous les cas, je reste bien entendu à votre disposition si vous avez des questions, via les commentaires !

mercredi, 22 juin 2011

Révélations...

Comme indiqué dans un précédent post (il n'y en a pas des masses en ce moment, c'est facile de retrouver hein), je bosse sur plusieurs projets top secrets en ce moment. Enfin bossais en tout cas, puisqu'une bonne partie de ces projets secrets ont été réalisés depuis, et que d'autres ont au moins été officialisés.

Nous avons monté un faux groupe de rock qui s'est produit en concert en Avril, et je suis devenue une véritable rockstar. Enfin bon, relativisons, avec quelques mois de guitare, c'était totale impro, mais vu qu'on a un plan de com' de dingue et plein d'amis assez fous pour marcher dans notre délire, ça fait illusion. En tous cas, c'est très plaisant de partager la musique à plein, et je suis bien partie pour poursuivre un moment !

Sinon, le gros projet en cours, c'est l'organisation d'un GN. Et, nom d'un macareux, ce n'est pas une mince affaire. Certes, on le savait en s'y lançant mais tout de même. En tout cas, c'est une joyeuse émulation qui permet de booster sa créativité et de toucher à plein de choses... Je ne publierai ici que les documents officiellement annoncés bien évidemment, mais ça pourrait donner un aperçu aux curieux.

Et donc, notre GN, ça ressemblera à ça : banSalem.jpg

Si d'aventure vous voulez quelques liens, je pourrai en mettre plus tard, mais pour le moment, on va juste donner un avant goût ^^

mercredi, 8 septembre 2010

HP Party !

Chose promise, chose due, voilà les quelques bricolages réalisés pour mon dernier GN dans l'univers de Harry Potter. J'ai donc préparé un peu de matériel de jeu en amont, et me suis dit que partager pour les fans ou ceux qui auraient envie de s'amuser, ce serait plus sympa.

Et donc qui dit élèves dit Bierraubeurre^^. J'avais donc trouvé des étiquettes à découper et coller sur ce site, et en ai fait d'autres (merci totoshop) pour un ami dont le personnage venait de Durmstrang. Voici donc une étiquette pour la Khrydar Beer :

khryda10.jpg

Et deux versions pour de la vodka du monde magique :

4g5fzo.jpg

s59szt.jpg

Evidemment, on ne peut pas passer à côté des boîtes de chocogrenouilles. j'ai trouvé deux patrons sur internet et les ai compilés pour en refaire un à moi, que j'ai redécoré.

Untitled _ 0. Story

Et pour finir, j'ai improvisé de petites boîtes de dragées surprises Bertie Crochue.

BB _ 0. Etage

Pour les ultra fans, il y a même moyen de réaliser les recettes proposées sur ce blog..

Voili voilou, un peu de graphisme donc, ces derniers temps. Pfff, j'ai du mal à revenir du monde magique quand même. Le GN Blues, c'est traître...