::Un petit coin de banquise::

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mai 2009

jeudi, 21 mai 2009

Jour 4 - 1er Mai - "Never Mind the Balloch"

Ce matin, nous devons récupérer les vélos que j'ai loués par internet. Debout à 7h45, nous préparons nos sacs en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller nos voisins de dortoir, même le gros, qui a encore ronflé comme un sourd. On se pose devant l'entrée dehors pour attendre Niall Dobbie, notre loueur de vélos, qui arrive pile à 9h... sur l'un des vélos, en poussant le deuxième ! On descend dans la salle commune de l'auberge lui offrir un café (lyophilisé) et on lui parle de notre itinéraire prévisionnel. Dans le dernier mail qu'il m'avait envoyé avant notre départ, il m'avait parlé couple of adjustements but globally it's fine, mais en réalité, il nous conseille plusieurs petites routes bien plus agréables que celles que j'ai relevées sur ma carte au 400 000e (pas facile quand on ne connait pas le terrain), nous donne quelques tuyaux et nous aide à nous rendre compte des distances et parcours difficiles. Il est vraiment très sympa, et même si la location des vélos coûte un peu plus cher chez lui que dans les boutiques plus classiques, je ne regrette pas d'avoir mis un peu la main au porte monnaie : le suivi et le coaching sont plus qu'appréciables. On remonte pour transférer nos affaires depuis nos gros sacs vers les sacoches étanches des vélos, et Niall rigole bien en voyant le volume qu'on voudrait emporter. On passe vraiment pour des débutants de chez débutant, mais en même temps, c'est ce que nous sommes ^^'. Il nous conseille de vraiment alléger au maximum, et nous bourrons nos affaires dans l'urgence, car il est un peu pressé à force, sans vraiment compter le nombre de paires de chaussettes ou de Tshirt qui passent à la trappe. Le surplus reste au fond des sacs de rando, que nous confions à Niall. Il nous les ramènera à notre retour.
On décolle aux alentours de 10 heures... sous la pluie -_-. Ca commence bien. On trouve sans problème la piste cyclable qu'on avait repérée la veille lors de notre journée à l'Ouest et on s'arrête sous un pont pour troquer nos vestes contre es KWay. C'est parti !
La piste cyclable doit nous mener d'une traite jusqu'au Loch Lomond, un gros lac au Nord Ouest de Glasgow. Elle longe la voie rapide en maintenant une certaine distance, à travers des zones plantées et plus calmes, c'est agréable malgré la pluie. Aux premières racines, je perds une sacoche, qu'on refixe au mieux et je fais plus attention pour la suite. Il s'agit de ne pas casser le matériel, le vacances vont nous coûter suffisamment cher comme ça. La matinée avance doucement, on est déjà trempés, mais l'enthousiasme étant là, le moral reste au beau fixe pour le moment. Il faut bien d'ailleurs, vu que le temps n'y met pas du sien.
La piste nous entraîne sur les berges d'un petit canal... Par temps ensoleillé, ça doit vraiment être très beau, mais sous la pluie, ça perd un peu de son charme.A mi chemin avant Balloch, l'objectif du jour, on doit admettre que des pantalons de pluie n'auraient *vraiment* pas été du luxe, car nos pantalons et nos sous-vêtements sont trempés, et du coup, on se refroidit vite. On s'arrête près d'un réparateur de vélos au milieu de nulle part sous un pont pour reprendre des forces. Ils n'ont malheureusement qu'un seul water proof trousers (le fameux pantalons de pluie, retenez bien ce nom ^^'), trop grand, et horriblement cher. 20£ pour ça, d'une on n'a pas la monnaie, et de deux, c'est du vol. On décide de rester encore un peu mouillé et de chercher plutôt à la prochaine ville. On ne fait pas 100 mètres qu'un automobiliste qui était dans la boutique lorsque j'ai demandé s'arrête et nous dit qu'à Dumbarton, on devrait pour 10£ pièce. Sympa le tuyau ! On reprend la route en se promettant une halte à la ville indiquée.
Quelques miles plus loin donc, on quitte momentanément la piste pour rentrer dans Dumbarton. On demande renseignement dans divers commerces sans succès. Il semblerait que le water proof trousers (essayez de le prononcer tiens, on dirait qu'on parle avec un shamallow dans la bouche !) soit inconnu au bataillon ! On décide de remonter la rue principale, qui sait, on trouvera peut-être, à tout hasard... On ne trouve rien mais arrive à une ZAC, et Dou part en éclaireur dans une grande surface pour trouver ces foutus falzards. Chou blanc, et pourtant, ils sont censés en avoir...On essaye aussi dans les stations services, et c'est l'occasion de tester les ronds points par la gauche, mais toujours rien. Tant pis, mouillés pour mouillés, on reprend la route. De toute façon, il pleut à verses, encore.On atteint Balloch à 13h30 La pluie se calme enfin, et on rêve d'être au sec et de manger chaud. Un panneau aguicheur annonçant deux plats pour moins de 6£nous convainc, et on mange et on mange un espèce de hachis parmentier qui, s'il est gras, n'en a pas moins le mérite d'être bon, chaud, et de tenir au corps. Un pinte de brune au prix d'un demi de chez nous pour accompagner tout ça et nous voilà requinqués. Les gens ont été adorables : on était si boueux et mouillés qu'on n'osait pas rentrer dans le resto et voulait manger dehors sur les tables de camping, mais ils ont insisté pour qu'on rentre... Sympa l'hospitalité écossaise.



Peu après 14h, on se remet doucement en route, en suivant les "panneaux marrons" que nous avions repérés en arrivant, qui indiquent les "trucs à touristes". On atteint alors les quais de Balloch... Premier aperçu du Loch Lomond ! Suivant les conseils de Niall et notre motivation revenant en même temps que le soleil, on décide de pousser un peu plus loin que prévu dans l'après-midi, pour atteindre au moins Luss, à mi chemin sur le lac, sinon Arrochar, tout au bout du Loch.
On tourne un peu pour retrouver la route pour partir, et un gentil papy nous indique une petite route quasi abandonnée qui nous ramènera peinard à la piste cyclable, sans passer par la grosse route. C'est reparti, et la pluie ne tarde pas à se rappeler à notre bon souvenir. A croire que cette maligne ne s'interrompt que quand on s'arrête manger au sec ^^'. C'est un peu pénible : à peine caresse-t-on l'espoir de sécher un peu qu'un nuage s'arrange pour nous tremper à nouveau.
On longe donc le Loch vers le Nord sur plusieurs miles. La piste est vraiment agréable et le revêtement de bonne qualité et in avance assez vite : on atteint Luss plus rapidement que ce que nous espérions. On fait une petite halte dans ce village pittoresque où les véhicules sont interdits. En vrac : Canards, café brûlant et pas bon (encore), ponton et belles vues sur le Loch, touristes français qui nous souhaitent bonne chance.
Pédaler après manger n'était cependant peut-être pas une idée lumineuse, car nous voilà unpeu barbouillés, on aurait dû se reposer un peu pour digérer. Tant pis, maintenant qu'on a fait la moitié du chemin, on décide d'aller jusqu'à Arrochar. On fait plusieurs pauses pour profiter des vues sur le Loch, de rares rayons de soleil et reprendre quelques forces. On se rend compte que l'une des fixations de ma sacoche est cassée. Heureusement, elle n'est pas tombée et on peut récupérer le système de fixation... Il nous faudra un pistolet à rivets pour réparer ça, on avisera plus tard. En attendant, on bricole une fixation en ficelle pour allécher les charges sur le dernier point de fixation et on repart.



Les dix derniers miles seront pénibles pour nos cuisses. Dou commence à fatiguer, et le sac à dos me tue les épaules. Mais on sent qu'on arrive au bout. Quelques pauses "gourde" plus tard, on atteint Tarbert, tout au bout du Loch, d'où on s'éloignera des flots pour aller vers Arrochar. Deux papys rigolards nous indiquent la route à prendre, en mimant une colline à monter puis redescendre. C'est un peu déprimant, mais il ne nous reste qu'un mile et demi à parcourir, on touche au but ! La dernière montée consomme un peu la motivation de Dou, mais on repart finalement de bonne humeur après avoir soufflé un peu... surtout qu'on était presque en haut en réalité, et qu'il ne restait que la descente.

Nous voilà enfin à Arrochar, petite ville blanche et noire installée à la tête du Loch Long... On a quasiment doublé l'étape prévue ! Le village est tout petit, presqu'exclusivement composé de B&B's. En complément, 2 hôtels, un petit magasin, une épicerie 7/7 et un Fish'N chips. On arrive, la pluie reprend, forcément.On se réfugie à l'épicerie, achète plein de bricoles énergisantes, puis on se met en quête d'un endroit où dormir. Nous ne trouvons pas de camping, ni aucun endroit avenant pour du camping sauvage, et on est si trempés qu'un bon lit ne ferait pas de mal. La premère auberge annonce 50£ la chambre... C'est cher comparé aux auberges de jeunesses ! La seconde est complète et la troisième que nous essayons est à 57£... Contre toute logique, on prend celle-ci ^^'. C'est tout mignon et choupi, et Dou trouve la vieille dame qui tient le B&B adorable et gentille... On a l'impression d'être chez soi. Adjugé vendu, tant pis pour les sous, autant prendre un endroit où on se sent bien, après cette dure journée. Le couple est super accueillant et drôle. On gare les vélos à l'arrière de la maison (plus tard, le papy les cachera derrière les poubelles pour les protéger des voleurs, en nous assurant qu'il va y attacher leur Yorkshire-rottweiler pour la nuit XD). La mamie nous propose tout de suite de mettre nos vestes à sécher et de passer nos vêtements trempés au sèche linge.. C'est si agréable de se faire chouchouter ! On décrasse un peu les sacoches qui sont pleines de boue et les pose à la buanderie (pas de voleur ici, et on n'a rien de valeur). On prend le temps de se faire un thé-biscuits dans la chambre. Il est 18h20... On a fait une grosse journée ! Nous affaires on complètement pris l'eau malgré l'étanchéité supposée des sacs et sacoches de vélo, et on met tout à sécher... Voilà le guide sur l'Ecosse étrenné et gonflé d'eau ^^' On descend au Fish'N chips. L'ambiance est sympa dans ce petit boui boui, et ça semble marcher du tonnerre vu le peuple qui y passe, pour un vendredi !
Nous rentrons au B&B, négocions l'heure du petit déjeuner à 8h30, mais finalement, je reviendrai décaler à 9h, car nous avons décidé de profiter au maximum d'une bonne nuit de repos au calme. Surtout que demain, Niall nous a prévenu que l'étape du jour montait vraiment bien, et que cela serait certainement très dur. Nous prévoyons donc peu de kilomètres : l'objectif est Inveraray, de l'autre côté du col, sur un autre Loch. On devrait avoir pas mal de choses à voir sur place, et cela nous permet de rester dans le timing prévu... Si on a la force, on poussera plus loin, mais mieux vaut ne pas s'épuiser trop les premiers jours si on veut en profiter encore après. Extinction des feux à 22 heures, et repos bien mérité.

mardi, 19 mai 2009

[Ecosse] Jour 3 - 29 Avril

Réveil tranquillou vers 9h : les boules Quiès ont été efficaces, pour moi tout du moins, car Dou s'est tapé le vieux sourd comme voisin de lit, qui parait-il n'a pas vraiment été un modèle de discrétion.
Aujourd'hui, on a prévu de visiter l'Ouest de la ville. On part donc cette fois vers l'extérieur, direction le Musée Kelvingrove. Le temps est plus humide qu'hier, mais aussi plus doux. Un mal pour un bien. On finit par atteindre un joli parc engazonné avec vue sur l'impressionnante université qui surplombe tout (je suppose que le grand clocher que l'on ne peut pas manquer est le Hunterian Museum) et on découvre un beau bâtiment de pierre rouge, cette roche que l'on retrouve un peu partout dans Glasgow. En tournant pour atteindre l'entrée, on se rend compte qu'il est bien plus imposant que ce qu'on avait imaginé au début, car on ne voyait que l'une des ailes en réalité, et la visite s'annonce sympa du coup. En plus, il y a une expo sur Doctor Who en ce moment... Que finalement, on n'ira pas voir, le prix de l'entrée nous ayant bien refroidis. Néanmoins, la majorité des musées glaswégiens semblent gratuits, ce qui est un vrai plaisir. On parcourt donc ce Kelvingrove Museum, qui est assez ludique et pédagogique, vraiment pensé pour les enfants. Il y a beaucoup de jeux éducatifs, une momie à emballer... Mais partout, c'est le fatras ! On passe allègrement de l'Egypte ancienne au dinosaures puis la à seconde guerre mondiale pour revenir ensuite aux armes et armures médiévales, avant de visiter la salle "spéciale Ecosse" ou les ailes de peinture et sculpture. C'est un joyeux berdol, bien mis en valeur, dans lequel nos cerveaux étriqués de français ne parviennent pas à trouver une logique. Un peu l'impression que nous donne la ville en elle-même d'ailleurs... Cet éclectisme serait-il finalement tout glaswégien ? En tous cas, cela force à une belle gymnastique intellectuelle ! Au final, on passe un très bon moment dans ce musée. On aura testé l'expresso, qui n'aura pas été plus concluant que l'Americano de la veille (clic sur les panoramiques pour agrandir en 1200px de large).





N'ayant toujours pas de montre et le portable étant éteint pour économiser la batterie, on découvre que l'appareil photo indique l'heure de prise de cliché. Un clic de la grande galerie plus tard et nous savons qu'il est 12h15... Mais pas encore faim, alors on enchaine sur le musée du transport.
On galère un peu à le trouver sur nos plans (aucun ne couvre cette partie un peu éloignée de la ville en fait) mais on finit par trouver des panneaux. Il s'agit en fait d'une entrée secondaire bien cachée du Kelvin Hall, le grand gymnase qui accueille en ce moment des championnats de gym (oui je sais, on s'en fout). Encore une entrée libre, ça fait plaisir. A gauche en entrant, une rue de 1938 est reconstituée à l'identique, avec ses boutiques et sa station de métro... Plutôt sympa mais un peu trop papier mâché à mon goût...
On rentre ensuite dans le musée à proprement parler. La grande halle fait la part belle aux tramways et autre locomotives, et sur les côtés, on retrouve des collections de vieilles voitures, motos, vélos, cabs... A l'étage, des maquettes de bateaux. Il y a même la Ford Anglia des Weasleys avec Hedwige à l'intérieur ! Dou a failli m'étrangler quand je lui ai dit que Potter me poursuivait ^^'







Nos estomacs se rappelant enfin à notre bon souvenir, nous nous mettons en quête d'un endroit où manger. On avait prévu de bien manger le midi pour prendre quelque chose de plus léger -et moins cher - le soir. On opte donc pour un pub, puisqu'ici tous les pubs ou presque servent des repas, un peu comme nos brasseries françaises. Ceci dit, c'est un bon moyen de harponner le client : dès la sortie de bureau, il peut se poser au pub et n'en pas sortir avant tard ! Un petite bière pour accompagner tout ça (forcément en pinte, c'est traître). Les portes de toilettes sont indiquées en Scot, c'est amusant. On demande notre route pour la suite de notre parcours à la barmaid et nous voilà repartis pour les jardins botaniques, sous la pluie. On traverse Kelvin Park, on remonte pour redescendre et atteindre, tout au bout de la Great West Road, les fameux jardins. La verrière du Kibble Palace qui paraissait si grande sur les photos du guide est en réalité assez modeste mais c'est un petit bijou, très soigné, et à la lumière magnifique à l'intérieur. L'une des ailes présente des plantes carnivores superbement mises en valeur et la rotonde principale fait la part belle aux plantes tropicales. Il fait chaud et humide, c'est étouffant, mais c'est très beau et remarquablement bien entretenu.









On ressort dans le frais et la pluie pour aller voir l'expo "d'art" indiquée à grand renfort d'affiches, mais qui n'est en réalité que l'expo du club de peinture du coin.



Le tour est vite fait et on passe à la serre suivante. Assez grande, elle recèle à la fois des zones tropicales et désertiques, et... "une magnifique collection de Bégonias" oO. On n'est pas très réceptifs à cette dernière attraction, mais le passage des différentes ambiances est super.



Finalement, on décide de boucler la visite en parcourant les grands jardins et on remonte donc vers le Nord Ouest le long d'une petite rivière. C'est très agréable, on se croirait vraiment en forêt, on est niché au creux de la vallée et la ville est cachée sur les hauteurs, presque plus perceptible. Je manque de nous perdre, puis Dou fait de même et nous retournons enfin bel et bien vers Glasgow.

On retombe enfin -on commence à avoir pas mal marché à force- sur le gros carrefour près de l'auberge. Pause à l'un des multiples Starbucks de la ville pour être sûrs de boire quelque chose de chaud ET bon puis menues courses au Tesco (équivalent Franprix) pour prévoir ce qu'il faut pour la rando à vélo.

Retour à l'auberge, un peu de repos, et le soleil revenant montrer le bout de son nez, on se décide à aller chasser de la nourriture en ville. Pas moyen de retrouver le Noodle bar sympa du premier jour, et on atterrit dans un KFC en se disant que leurs salades n'étaient pas trop mauvaises normalement... Que n'avait-on pas commandé là ! Presque mission impossible pour les employés, à croire que les écossais ne connaissent que les frites et ne mangent pas de "vert".
Pour se venger, on s'arrête de nouveau au Tesco sur le retour pour acheter un bon dessert frais et léger, et tester les gâteaux orange-carotte ^^







On se pose enfin définitivement, la journée es finie, et demain, on attaque les choses sérieuses : Niall doit nous ramener les vélos, ça va être le début de l'aventure !

lundi, 18 mai 2009

[Ecosse]Les CR détaillés ^^

Bon eh bien nous voilà de retour, rentrés hier après-midi et déjà charette au boulot aujourd'hui *soupir*. Le quotidien reprend vite le dessus ^^' Comme promis, j'ai pris plein de notes dans mes carnets durant le voyage, ai rempli mon petit Moleskine et ai même dû attaquer dans mon carnet de croquis tellement j'ai écrit !
Du coup, je vais reprendre tranquillement au jour le jour maintenant qu'on est au calme, avec un vrai clavier azerty, qui possède, Ô joie, des accents et les lettres là où mes doigts s'attendent qu'elles soient, et que j'ai photoshop sous la main pour redimensionner proprement les photos. Ah, et accessoirement, je n'ai plus de décompte fatal m'indiquant qu'internet va couper dans deux minutes.

Certes, les comptes rendus au jour le jour vous paraitront peut-être un peu inintéressants, puisque parfois il traiteront de la vie quotidienne, mais après tout, c'est aussi le propre d'un blog, de parler du quotidien, et je dois avouer que ça me permet surtout de mettre mes notes au propre, avant de ne plus arriver à me relire... Qui sait, j'en ferai peut-être un vrai album papier plus tard, mais en attendant, consigner tout ça ici me permet de ne rien perdre. Pour les courageux et intrépides donc qui auront le courage de lire tout ça, eh bien je m'efforcerai de le rendre aussi attrayant que possible. Si j'arrive à tenir le rythme, ce sera 1 billet par jour pour que ça garde le même rythme que durant le voyage, même si du coup, on est un peu en décalé (je remets aussi au propre le jour 2 que j'avais vraiment bâclé par manque de temps, désolée pour la redite ^^').

C'est parti, embarquez pour le pays pluvieux des kilts et du Whisky !

JOUR 2, 28 Avril - Glasgow

Quelle nuit infernale ! L'un de nos voisins de dortoir, communément appelé "Le Gros", est rentré dans la soirée, allumant toutes les lampe comme un bourrin (merci pour les yeux -_-), se couchant sans rien éteindre, et a ronflé toute la nuit comme un tracteur.
Ce menu inconvénient mis à part, nous passons une bonne nuit : les sacs de couchages achetés pour l'occasion font leurs preuves. Ils sont petits et compacts, mais restent bien chauds. Bon point, car il vont servir, assurément, d'ici la fin des vacances ! Levés de bonne heure, on allume le portable pour voir l'heure (oui, nous sommes des blaireaux sans montre ^^') : 7h30... Qu'à cela ne tienne, on se met doucement en route. Ptit dej au radard dans la cuisine (seul endroit du sous sol où il ne fait pas un froid de canard), on joue bête dans la salle de bain pour émerger tranquillement et on remonte s'habiller en silence dans le dortoir pour ne pas déranger nos colocataires (on est sympas, nous).
Et nous voilà partis. On descend vers le Sud le long du périphérique pour atteindre la Clyde, la rivière qui traverse la partie méridionale de Glasgow. C'est un véritable parcours du combattant ! Le piéton doit emprunter moult passerelles pour passer au dessus des voies, ou traverser sans vraiment de passage protégé défini... On finit tout de même par atteindre la rivière. Pas de chance, toutes les berges sont actuellement en travaux, et ne nous pouvons pas profiter de ces aménagements sympas. On commence à se dire que Glasgow, mouais, c'est sympa, mais sans plus, avec ses alignements de bâtiments complètement éclectiques et de qualité très variable côte à côte. On continue d'avancer en rajustant les écharpes et vestes parce que mine de rien, en l'absence de soleil, nuage et vent sont une bonne combinaison pour se les geler bien comme il faut. On traverse sur la rive Sud : moins de circulation, c'est plus agréable. On fait tout de même attention aux méga passages piétons... Les voitures venant de droite, ça fait toujours bizarre, sans compter qu'ils sont un peu psychorigides semble-t-il, sur le respect des feux piéton.

Nous voilà donc plus au vert et plus au calme, on tente de rejoindre le Green Garden, à l'Est. Finalement, plus on avance, et plus on se rend compte que les berges sont de vrais dépotoirs, et les abords de la rivière sont noirs de crasse. C'est un peu dégueu, ça sent la vase... Pour peu, on se croirait un lendemain de marée noire. Mmmmh... Glasgow, mof, pour le moment.



On décide de repasser rive Nord, et on entre dans le grand parc des Green Gardens. Là, c'est déjà plus avenant. De belles pelouses taillées impeccablement, des alignements d'arbres, des monuments saupoudrés de ci de là... Ca donne déjà meilleure impression. Néanmoins, on reste toujours étonnés des relations entre les différents éléments de paysages dans cette ville : le plan nous indique une platform view un peu plus haut sur la Clyde, on s'entend donc à un point de vue magnifique, et au final, pour tout vis-à-vis, on n'a qu'une usine ^^' Nous apercevons au loin une grande verrière, et on se demande si ce sont les jardins botaniques, qu'on avait repérés dans le guide.



Mais en réalité, il s'agit des Winter Gardens (jardins d'hiver) et du people's House (le musée traitant plus ou moins de l'histoire glaswégienne - youpi j'ai casé l'adjectif !). Comme le bâtiment n'ouvre qu'à 10 heures, on est quittes pour repasser, mais la végétation luxuriante dans la serre donne envie. On pousse un peu dans le parc, et fait le tour du Templeton building. C'est une ancienne usine de tapis, pastiche du palais des Doges de Venise, reconvertie en bureaux.



Un peu plus loin encore, une grande spirale de pierre raconte l'histoire du parc, tant côté politique que sportifs, et les plaques indiquant des évènement footballistiques sont "bizarrement" complètement saccagés... Un aperçu de la haine notoire qui oppose les supporters des deux équipes principales de la ville. Ce bout du parc est assez sympa, mais on commence vraiment à avoir froid, et à brûler ainsi des calories, on a besoin d'énergie. On opte donc pour une visite au chaud et un café au Winter Gardens. On en profite pour faire un petit tour dans le musée (gratuit) un peu éclectique, au milieu des mioches en uniforme scolaire. Certaines parties sont un peu hard, notamment celle sur le crime et ses châtiments, ou encore la partie sur la seconde guerre mondiale "apprends à faire ta valise pour l'évacutation avec ce super jeu puzzle : quoi prendre et quoi laisser" oO. Mais l'ensemble est sympa, même si on a un peu de mal à faire le lien entre les fusils des allemands et l'histoire des cabarets de Glasgow juste à côté ^^'.
On redescend ensuite sous la verrière, prendre un café bien mérité : caféine et chaleur, exactement ce dont on a besoin !



On apprend à nos dépends qu'un coffee, ce n'est pas un petit café comme chez nous, mais un méga bol à 1£90 (un peu plus de 2€), à l'horrible goût de jus de chaussette, appelé en réalité Americano. Prochaine fois, on fera comme Georges (le vieux beau grisonnant selon ces dames, pas toi, Georginette) et on demandera un "Nespresso, what else ?" poue une valeur sûre. On se force à finir l'infâme breuvage (parce que tout de même, c'était cher, et même sans être pingre...) et on repart, après avoir un peu discuté de la suite.

Direction les Barras, tous proches, qui sont un peu les puces de St Ouen à Glasgow. Ca nous rappelle d'ailleurs un peu Aubervilliers, là où on habitait, avec ses rues un peu cradingues pleines de boutiques de tout et n'importe quoi. Pas de chance -encore- les grandes halles si célèbres pour leurs brocanteurs et étals où on marchande comme au souk étaient fermées, pas âme qui vive... Caramba, encore raté !

On prend donc la direction de la cathédrale, dont le guide nous vante les qualités.





Ca monte dur, mais enfin le soleil daigne pointer le bout de son nez et le quartier est pittoresque, avec de vieilles maisons de pierre, dont la plus ancienne de Glasgow, et le St Mungo Museum, traitant des religions, mais qu'on ne visite pas. En toile de fond, la Necropolis, sorte de Père Lachaise version glaswégienne qui couvre la colline d'en face, la cathédrale, massive, et d'immenses bâtiments victoriens dont je ne connais pas la fonction. Le mélange est vraiment chouette !
On visite l'étonnante cathédrale, qui s'installe sur deux niveaux pour le culte, et accueille au niveau inférieur la tombe de St Mungo (private joke : A moi le Parchemin d'Alexandre !). Un beau jubé de pierre mais voilà tout, je ne l'ai pas trouvée si exceptionnelle que ça au final, cette cathédrale... Mais il est vrai que les cours d'histoire de l'archi de Chaillot m'ont peut-être un peu blasée sur ce plan là.



Les mausolées de la Necropolis nous inspirent, et nous décidons d'y faire un tour. Le soleil y mettant du sien, c'est qu'on aurait presque chaud ! Presque. On monte jusqu'en haut de la colline, et la vue est plutôt agréable, avec ces rangées de petites tombes bien ordonnées, en comparaison avec le père Lachaise. Le tout est bien entretenu, les arbres sont en fleurs... c'est reposant et pas lugubre pour un sou. Bon le fond de paysage avec les usines, ça fait un peu tâche, mais bon, on fait abstraction.





Autre particularité, ça sent très fort depuis notre arrivée à la cathédrale. Si la ville sent généralement tout le temps la nourriture ou plus précisément la friture, là, il semble plutôt que ce soit des céréales oO C'est assez étrange ! On a néamoins un beau point de vue sur la cathédrale, mais pas sur le reste de la ville, qui est bien trop vallonnée pour se laisser embrasser du regard (Glasgow est construite sur 7 collines de l'ère glaciaire, et mes mollets peuvent vous le confirmer, ça grimpe pas mal).

Il se fait faim, et on reprend la direction du centre ville pour se trouve un fish n'chips, parce que quand même, on se doit d'essayer ce célèbre repas fast food. En chemin, on achète deux paires de boules quiès en prévision de la nuit à venir. On n'est jamais trop prévoyant. On retrouve notre chemin comme des chefs sans regarder le plan, même si on se fait avoir par un ou deux culs de sac.

On trouve assez facilement l'un de ces fameux fish n'chips, près de l'église St Vincent. Pourtant, la malchance nous poursuit, et ce fichu carillon, au lieu de sonner un seul coup pour annoncer treize heures, sonne en continu durant cinq bonnes minutes. Evidemment, on a choisi de manger juste en dessous du clocher, ô joie et bonheur. Ceci dit, côté repas sur le pouce, le fish n'chips s'avère rentable. C'est gras mais consistant, et ça fait bizarre de manger du poisson en fast food. On consacre le reste de l'après-midi à visiter les grandes halles commerçantes (Glasgow passe pour être la Mecque du shopping écossais), et on en profite pour compléter nos courses avec les menues broutilles qu'on n'avait pas emportées de France.
On revient doucement vers l'auberge, en faisant une pause à la Glasgow School of Art, le célbre bâtiment de MacKintosh. La partie gratuite ne nous donne malheureusement accès qu'à un petit hall avec une expo sur les tarots asiatiques, et on aurait peut-être dû payer la visiter guider pour profiter de ce formidable bâtiment, mais bon, tant pis. C'est un peu cher, et Dou a mis un veto sur les "vacances archi". Je me contente de quelques photos pas terribles de l'extérieur ça manque de recul).

Après l'avoir cherché durant tout l'après-midi, on trouve enfin un magasin de sport pour acheter une cartouche de gaz : il était interdit d'en emporter dans l'avion, et le réchaud devrait s'avérer nécessaire quand nous serons sur les routes à vélo.

Il est presque 16 heures et nous n'avons presque pas arrêté de marcher depuis ce matin. Nos pieds crient grâce et on retourne à l'auberge. On s'accorde un peu de repos avant de redécoller, avec pour objectif la dégustation de bière écossaise dans un pub.
Un peu fatigués, nous nous remettons en route un peu plus tard. On passe à côté de la Mitchell's Library et moi qui adore les belles bibliothèques, je ne peux m'empêcher d'y entraîner Dou : l'extérieur est prometteur, avec ses colonnades et sa belle coupole ! A l'entrée, un vieux monsieur adorable dérouille son anglais (il doit certainement parler le Scot en temps normal vu comment il choisit ses mots pour nous parler) pour nous expliquer qu'il va y avoir une conférence sur le poète écossais Robert Burns, en nous indiquant la salle et tout (c'est l'année de célébration nationale de ce poète en Ecosse, et Glasgow, capitale mondiale de la culture, se doit d'y participer). Seulement, nous, on veut juste visiter les lieux, et on risque de ne rien comprendre à la conférence s'ils ont leur accent habituel ! Mais le vieux monsieur est si gentil qu'on ne veut pas lui faire de peine, et on prend la porte de derrière pour filer à l'anglaise, car finalement, pas de belle salle de lecture ici, rien de très notable en fait.
Nous voilà à nouveau en direction de Sauchiehall, la grande artère commerçante de la ville, et on se pose dans le premier pub avenant qu'on trouve. Qui s'avère être un pub irlandais. Tant pis ^^ On en profite pour goûter la Guiness pression, qui est bien plus légère que chez nous. La dose minimum pour le service est la pinte (le demi, ils ne connaissent pas, et de toutes façons, la pinte est au prix du demi français ^^'), et nous nous étonnons du public varié qui semble fréquenter les pubs.
Un peu crevés, on descend notre bière tranquille puis on se met en quête de nourriture. On hésite longtemps, puis, lassés et contre tout bon sens, on rentre dans un fast food à la McDo mais version indienne et complètement vide (c'est louche). On rentre manger notre super menu pas bon à l'auberge. C'est le 2e jour et on commence déjà à en avoir marre des frites ^^' Ca manque un peu de légumes, tout ça !



Fin de soirée tranquille mis à part un "vieux sourd" (encore un occupant de l'auberge avec qui nous sommes sans pitié pour le surnom ^^') qui essaye désespérément de faire fonctionner son DVD pourri à l'image toute hachée et qui met le son à fond. On va se coucher vers 21h30, et, la fatigue aidant, on s'endort bien vite.

vendredi, 8 mai 2009

Wet and cold

Hi there. Le billet pourrait etre `tout est dit, point.' Il fait froid et humide, on est tout le temps trempes, ce n'est pas tres bon pour le moral. Ceci dit, les paysages sont vraiment tres chouettes. On est un peu decus de ne pas pouvoir plus en profiter : ce matin, nous avons du faire demi tour, car le velo sous les averses de grele, ca n'etait pas possible... et dire qu'ils prevoient une amelioration pour la semaine prochaine :/ Nous sommes franchement poissards pour le coup. Mais bon, la visite de la distillerie rechauffe les corps, hein... Enfin j'aurais vraiment aime voir un macareux en vrai, histoire de. Huhu. On aurait su a quoi s'en tenir pour dechirer son macareux (d'ailleurs, ca se dit puffin, dans la langue de Shakespeare). On a tout de meme vu de chouettes coins, quelques chateaux sympas (enfin les chateaux renaissance/photo de famille, bof bof), et vu les fameuses Highlands -les grosses vaches marron a poils longs- en vrai. Bref, difficile d'avoir une connection reguliere ici, mais je continue a prendre de longues notes dans mes carnets, comptes rendus illustres au retour... Si je peux, quelques news quand on arrivera a Edinburg... Stay tuned !