::Un petit coin de banquise::

Et voilà, mes planches sont imprimées. LEs dernières de mes études d'archi. Ca fait bizarre. Je me dis que c'est quasiment fini. JE suis passée à l'école d'archi de Nancy voir mes amis de ces 4 dernières années. Ca m'a fait tout bizarre, mais en partant, ce n'était pas "bon bah à bientôt", mais plutôt "bon courage pour la suite, le boulot". Genre dans deux semaines, on est, si tout se passe bien, architectes, et pour la plupart d'entre nous, il y a peu de chances que l'on se recroise. Chacun va tracer sa route. Drôle d'impression. Triste de finir ces études passionnantes, mais motivée plus que jamais pour la suite... Vivement le 5 Juillet, que je sois fixée sur mon sort... Croyez vous que le jury va me manger ? ^__^

Vais-je réussir à dormir plus de deux heures cette nuit ? Hmmmm... Voire dormir tout court ?
That is DA FUCKIN' QUOUECHTIONNE.
Si tout se déroule comme prévu, demain soir, tout est fini et je suis quasi en vacances... Plus qu'un petit effort...

Je commence à frôler l'overdose là. Mais je ne peux pas encore craquer. Marre de bosser jusqu'à deux heures du matin et de me lever à 7 heures pour recommencer. Marre de ne penser qu'à ce projet 24h/24. Pas que je n'aime pas mon projet. Mais c'est usant à force. Cela fait plus d'un mois que je suis dessus quasi non stop ou presque, ça devient long. Et plus j'ai l'impression d'en voir le bout, plus je me rends compte que "tiens, ça serait bien si je faisais une vue comme ça en plus" et puis "ce détail là, ça serait vraiment intéressant de le faire pour expliquer le point délicat du projet" et puis.. et puis... et je rallonge ma liste constamment.
Et pendant ce temps là, mon PC se galère à gérer tout ce que je lui demande de faire, Bilou dort peinard dans son hamac, les ouvriers grattent les persiennes et la tasse Yoda du fin fond du placard n'arrête pas de gueuler.

Allez, pour la route, tout chaud calculé par mon PC d'amour :

Juste parce que ça me fait bien marrer, quand je regarde mon écran. Parfois, je retrouve plus rien. Heureusement que j'en vois le bout.

Aujourd'hui, Dou a pris congé. Aujourd'hui, on s'était dit qu'on avait le droit à la grasse mat' parce que je travaille bien en ce moment. Gnere grasse mat' jusqu'à 9h. Waouh la grasse mat'. Mais bon, j'étais pleine d'espoir, parce qu'aujourd'hui, c'est mon anniversaire. Mais c'est aujourd'hui que ces satanés ouvriers du bâtiment ont décidé de commencé à bosser à notre étage. 8h. Dans mon rêve, quelqu'un commence à gueuler, et puis la phrase se transforme, et en fait, il ne parle plus du tout français. J'émerge, la tête dans le c*l. Ca se met à gratter. De manière insistante. Sur le mur, dehors, à 1.50 de moi. PUTAIN.J'essaye de me rendormir, mais non. Pas possible, il gueule à son pote qui bosse de l'autre côté. Résignée, je me lève, au temps pour la grasse mat', y a plus qu'à bosser. Je me dirige, le pas traînant et engourdi vers la cuisine, en cherchant mes yeux que je n'ai toujours pas retrouvés depuis mon réveil. La fenêtre s'obscurcit, et le pakistanais est à un mètre de moi, en train de me regarder me battre avec mon nouveau paquet de chocapic et la tronche en vrac. Je lui lance un regard *lourd* de reproches, et il se remet à gueuler à son pote. Actuellement, ils sont en train de gratter devant chaque fenêtre de l'appartement. Je ne sais pas comment Dou fait pour rester au lit.

Cette journée commence magnifiquement bien.

Pourquoi lorsque tu cherches une aire de chaussettes dans le sac de linge propre (souvent d'ailleurs quand tu es à la bourre), tu trouves successivement un exemplaire de *chaque* paire, mais pas une seule paire complète et qu'il te faut tout retourner trois fois pour enfin en trouver une qui fait la paire ? Le pire, c'est que c'est systématique, même en mettant celles déjà trouvées de côté. C'est la malédiction du sac de linge propre.
Et je réfute par avance toute réponse du style "Tu n'avais qu'à plier/ranger le linge dès le retour du lavomatic." C'est vrai, mais je n'ai pas le temps pour ça en ce moment. Vraiment pas.

Tu bosses, tu bosses, et t'en oublies le lait que tu as mis à bouillir à la cuisine pour préparer un super flan à la vanille pour ce soir.

Ta plus qu'à gratter les 3mm de cramé au fond de la casserole.

8h30 : tu es en train de bosser sur ton PC. Une perceuse se met à résonner dans tout l'immeuble. Tu te dis "quelle chance, je suis déjà levée, j'ai bien fait, au moins, je ne suis pas ennuyée par les travaux". Erreur fatale. Ne jamais parler trop vite.
Tu finis de travailler, tu te tapes une heure de bus pour aller à l'école, pour une heure d'attente pour imprimer ton mémoire, tu passe *20 minutes* en correction avec le prof, et puis re 1 heure de métro pour rentrer chez toi. Là, tu n'aspires qu'à une chose, c'est souffler un peu te replonger dans ton projet pour avancer d'ici mercredi. Or, la façade de ton immeuble *dégouline*. Oui oui, de l'eau, tout le long, chargée de poussière et autres joyeusetés incrustées dans la façade. Bien entendu, les échafaudeurs n'ont *pas* prévu de petit parapet pour éviter que lors du nettoyage de la façade, tu prennes la douche pour rentrer chez toi. Bref, tu te jettes à l'eau et tu passes. Tu montes au troisième sans ascenseur (mais ça, tu as l'habitude et des mollets d'acier en conséquence), et tu ouvres la porte. "Tiens, il fait tout noir". Pourtant, tu es certaine d'avoir laissé les volets ouverts en partant, histoire que Bilou puisse voir quelque chose. Tu vas donc ouvrir les volets, et tu découvres que tes fenêtres sont encore plus crades qu'avant "Tiens, j'ai bien fait de remettre le lavage des vitres à plus tard". Et là, tes yeux se posent sur le sol. Toi qui n'avais qu'une envie, c'était de souffler un peu te replonger dans ton projet pour avancer d'ici mercredi, tu n'as plus qu'une chose à faire, c'est éponger la mare de flotte noire de poussière qui s'est infiltrée par tes fenêtres et s'est répandue dans chaque pièce, en dégoulinant bien entendu le long des convecteurs électriques, au son des ponceuses, des karchers et des mecs qui crient dans le couloir.
Bordel. "Je ne suis pas ennuyée par les travaux". Tu parles.

Ca bosse, ça bosse... Mais parfois, on se fait plaisir... Je suis en train de découvrir le logiciel Artlantis R, permettant de texturer et de mettre en lumière des volumétries 3D. Vala ce que ça donne pour l'instant. C'est pas encore la version finale, mais ça donne une idée.



Et puis pour la route, les requêtes google du jour :

• mon blog est genial (merci merci)
  
• coiffure japonaise pour personne frisée (?)
  
• on va tous mourir (mwahaha)

Tiens, ça fait longtemps que j'avais pas regardé les requêtes google pour arriver sur ma banquise. Et là, y en a des pas mal, en dehors des traditionnels "banquise" "charette" et "archi" :

• beaujol (non, je ne suis pas alcoolique)
• memoire de poisson (j'ai dit ça un jour moi ?)
• peut on enlever des plis sur une jupe
• quoi mettre avec mes inseparable
• recette macareux (ça se mange ? Je croyais juste que ça se déchirait... hum)
• petite pupille je suis malade
• perruque télématin laura web
• idée pour décorer un appart d'homme (j'ai bien des idées, mais je suis pas sûre qu'il aime)
• petits gestes pour les enfants maltraités (c'est pourtant pas le blog de mère Theresa)
• escalier camouflé (heu ?)
  

Une bien belle fournée, non ? Vivement que le billet "petite culotte" fasse son effet, on va rire...

Ca y est. Ils sont en train de monter l'échafaudage pour le ravalement de façade >__<. Autrement dit, plus moyen de traîner en peignoir chez soi. J'espère qu'ils finiront vite ! Je n'ai pas très très envie de passer ma journée à bosser à la maison avec un lascar qui te regarde par la fenêtre en grattant l'enduit à côté de ta fenêtre... Mais bon, on ne va pas se plaindre d'avoir un immeuble plus agréable... Mais s'ils avaient rénové les cages d'escalier avec la vieille moquette bleue pourrie à la place de la façade, j'aurais pas été contre non plus.

Enfin pas *encore*. Et pourtant, qu'est-ce que je suis en train de faire ? Me taper une nuit blanche pour régler une bonne fois pour toutes ce damné mémoire, histoire d'être tranquille de ce côté là. Quelque part, je suis barge de faire ça, de me fixer une dead line trois semaines avant le rendu. En même temps, une fois que c'est fait, je peux me consacrer à fond sur mon projet. Et *surtout*, pour le moral c'est bon de rayer une ligne dans la monstrueuse liste des choses à faire...

On est allés le chercher cet après-midi. Au terme d'un terrible périple dans l'ouest parisien, à travers des lignes de bus hostiles, des trottoirs qui ne nous menaient pas où on voulait et les métros coupés pour le week-end, en tout, près de 4h de vadrouille, il est là. Il n'a pas encore de nom, mais on l'adore déjà. Notre pitit raton. L'est tout mignon le ptit père (et non, je ne suis pas *encore* gâteuse). On lui a installé sa cage (comme de par hasard la dernière du magasin, habilement choisie au nez et à la barbe de deux greluches qui se disaient qu'elle était trop bien cette cage. Grrr, pas touche, à moi!), On lui a accroché son étage, mis ses croquettes de bouffe dans la gamelle intégrée en haut et hop, placé sa boîte de transport en carton dans la cage, pour qu'il garde ses marques. Et depuis, il s'est bien dégourdi. Il est monté chercher ses croquettes une par une à l'étage pour les ramener dans son antre, il a "aspiré" toutes les feuilles de sopalin dans sa boite, chopé le rouleau de PQ pour le défoncer tranquille au fond de son trou. Le tout l'air de rien, comme ça, ni vu ni connu, en faisant de petits bonds. Il est trop fort. Faut vite qu'on lui trouve un nom, sinon, il va finir par s'appeler Miguel ou Steve Mac Queen, et bon, c'est pas taupe comme nom, pour un rat (les photos bientôt, même si vous vous en foutez).

Par contre, il fera pas comme Durkheim, il ouvrira pas de blog. Non mais, c'est un raton overbooké, comme moi.

Ah, et pis si vous connaissez pas ce site, vous qui aimez les rat, allez faire un tour ici.